Nitquen & Indocile

Commentaires :

Sinister 2, suite de Sinister qui avait été réalisé par Scott Derrickson, qui n'est cette fois-ci que scénariste et producteur. Bref, autant dire que je ne sais toujours pas pourquoi il l'a pas réalisé lui-même une fois de plus.

J'avais adoré Sinister premier du nom, à quelques détails près. Peu de jump scares, une ambiance extrêmement déguelasse qui me faisait presser le bouton pause assez régulièrement pour faire une pause mentale, mais avec quelques facilités. Le peu de jump scares était trop facile, presque mauvais et bon dieu, que quelqu'un explique à Ethan Hawke où sont les interrupteurs dans sa propre maison.

Sinister 2, c'est bien, mais c'est moins bien.

Dès la scène d'introduction, on comprends que Ciaran Foy ne veut pas prendre la même direction que son maître au niveau des mécanismes d'épouvante. Je ne vais pas refaire un laïus sur ce que je pense des moyens de faire peur au cinéma, mais on retrouve quelques jumpscares bien sentis et parfois peu originaux.

De plus, la fin du film, fléau dont souffre certains longs-métrages actuels, souffre du syndrôme de "j'avais plus le temps". Encore une fois, le scénariste (désolé Scotty) devait sans se dépêcher de finir d'écrire son script pour pas rater le début du match, et résultat à l'écran, ça pars en sucette, mais total. Un peu comme dans Insidious 3 cette année, mais d'une autre manière, et ça fait mal à mon cinéma tout ça.

Néanmoins, une fois ce cap passé, on retrouve une ambiance sale, très old school avec les passages en Super 8, et je dois reconnaître que le jeu d'acteurs n'est pas mauvais, particulièrement pour le jeune Lucas Jade Zumann qui prouve une fois encore que les enfants acteurs américains sont vraiment meilleurs que les jeunes acteurs français.

Il serait hypocrite de dire que l'on a pas peur, le film est extrêmement stressant, tendu, malgré le manque de subtilité évident à certains moments et les scènes que n'auraient certainement pas dû dévoiler la bande annonce.

Du bon cru donc, qui ne vous fera pas regretter le dépacement, mais qui ne se hissera pas au niveau de It Follows, Conjuring ou The Descent.