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Sicario - Denis Villeneuve

 

Le réalisateur :

Denis Villeneuve, né en 1967 à Trois-Rivières au Québec, est un scénariste et réalisateur canadien. Il est notamment connu pour "Maelström", "Polytechnique", "Incendies", "Prisoners" ou encore "Enemy".


Le synopsis :

 

La zone frontalière entre les Etats-Unis et le Mexique est devenue un territoire de non-droit. Kate, une jeune recrue idéaliste du FBI, y est enrôlée pour aider un groupe d’intervention d’élite dirigé par un agent du gouvernement dans la lutte contre le trafic de drogues. Menée par un consultant énigmatique, l'équipe se lance dans un périple clandestin, obligeant Kate à remettre en question ses convictions pour pouvoir survivre.
       
Les acteurs principaux :

 

  • Emily Blunt, née en 1983 à Londres (Royaume-Uni), est une actrice britannico-américaine. Elle est surtout connue pour ses rôles dans "My Summer of Love" et Le Diable s'habille en Prada".

  • Benicio del Toro, né en 1967 à San Germán (Porto Rico), est un acteur américano-espagnol. Il est connu pour ses rôles dans "Traffic", "Che", "Usual Suspects", "Las Vegas Parano", "Snatch" ou encore "Sin City".

  • Josh Brolin, né le 12 février 1968 à Los Angeles (Californie), est un acteur américain. Il est connu pour ses rôles dans "L'homme sans ombre", "Les goonies" ou encore "Sin City : J'ai tué pour elle".

 

Commentaires :

 

Y a même presque plus aucun suspense sur l'avis à avoir quand on va voir un de ces films.

 

Je n'ai pas vu Incendies, mais j'avoue que le reste de la filmographie de Denis Villeneuve, que ce soit Prisoners, qui était juste magnifique, ou Enemy, qui m'avait bluffé malgré la complexité de son scénario, me plaît énormément.

 

C'est donc avec beaucoup d'enthousiaste et avec deux minutes de retard que je suis rentré dans la salle pour aller voir Sicario, présenté au dernier festival de Cannes et reparti avec un ticket de retour gratuit et les mains dans les poches.

 

Et quelle claque encore une fois !

 

Inutile de se voiler la face, il n y'a quasiment rien à jeter dans ce film, qui a l'avantage de vous mettre en tension pendant la majeure partie de la projection, notamment dans la scène nocturne que je ne spoilerai pas ici. Les points de vue, la réalisation, la musique, tout est fait pour que vous soyez fixés à 200 % pendant 2 heures.

 

En parlant de musique, je pense que Johann Johansson, qui avait fait la musique de The theory of Everything, qui ne m'avait pas tellement marqué d'ailleurs, vient de signer un des thèmes qui me marquera le plus de cette année. Ce rythme militaire accompagné de cette note au violoncelle crescendo (je suppose) est juste à vous hérisser les poils. Je vous renvoie à la bande-annonce pour avoir un petit aperçu de ça, et vous incite fortement à vous rendre au cinéma pour en avoir un plus gros aperçu.

 

Pour un film avec une telle ambiance, il fallait forcément Denis Villeneuve et sa subtile mise en scène pour vous en mettre plein la face. Beaucoup d'idées sont faites pour vous montrer le contraste entre les USA, si propres et si rangés, et le Mexique où le chaos règne volontiers, à l'image de Jùarez qui vous mettra relativement mal à l'aise la première fois que vous la verrez.

 

Tout cette enveloppe, cette forme, sont faites pour mieux faire comprendre la motivation de ces personnages si touffus et si complexes. Même si leurs motivations et leurs dilemmes moraux sont parfois dévoilés de manière un peu facile, chacun à sa propre réflexion et sa propre éthique sur les choix à faire et la manière d'agir et c'est là toute la force de Sicario. Chacun veut atteindre un me^me but en passant par un chemin différent, et le fait de suivre ceci avec trois acteurs dans une forme olympique permet de rentrer dans l'oeuvre avec une facilité déconcertante.


Je pense qu'il existe un ordinateur centre à Hollywood qui, quand vous tapez les mots "drogue", "Mexique" et "anarchie" vous sortent instantanément le nom de Benicio del Toro.


Grand bien te fasses, Hollywood !


L'acteur crève littéralement l'écran, après Che et Paradise Lost, il prouve encore une fois que ce genre de rôle est taillé pour lui. Emily Blunt n'a plus grand chose à prouver non plus et son personnage, à la fois si fort mais avec un fond si fragile, si droit et pourtant tellement torturé, est interprété avec une finesse impressionnante. Je dirais que celui qui est le plus en retrait est Josh Brolin. Il est certes très bon, très convaincant dans ses choix, mais son ton si léger par moment et certaines de ses répliques sonnent en désaccord avec le props tenu dans le reste du long-métrage.

 

Tous ces reproches sont minimes et le seul bémol à avoir sur Sicario est peut-être sa fin, aussi gênante qu'inattendue, mais qui vous laissera réfléchir un petit moment une fois sorti de l'expérience.

 

A aller voir vite, très vite.

 

Les + :

Un bijou de tension

Une musique qui mériterait un Oscar

Message fort sur la relation américano-mexicaine

 

Les - :

Une fin un peu trop ouverte

 

La note de Nitquen :

18/20

 

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