Nitquen & Indocile

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Alors allons-y. Troisième, opus partie 1 comme c'est devenu la mode depuis le succès de Harry Potter.

D'ailleurs, comme pour ce dernier, j'appréhendais beaucoup l'adaptation, car ayant lu le matériau d'origine, je savais qu'il faudrait gérer un film et tenir en haleine un spectateur avec peu de scènes d'action, chose difficile pour une saga littéraire adolescente et jeunes adultes à la base.

Et c'est réussi ! Mon Dieu, je suis soulagé.

Que ce soit clair, il y a bien évidemment quelques ajouts au livre, mais tous cohérents, il y a quelques éléments (très peu) supprimés, mais qui ne font pas de mal à l'histoire. Pour le reste, la mise à l'écran de l'oeuvre de Suzanne Collins est aux petits oignons.

Francis Lawrence a décidé de revenir ici à une réalisation un petit peu plus brute, avec le retour de la caméra sur épaule de manière assez anecdotique, pour ajouter un peu de rythme au film. Car oui, il en faut, et ne soyez pas surpris si vous vous attendez à un pur blockbuster d'action. Ce film retranscris parfaitement les dilemmes moraux de Katniss, mais c'est un long-métrage très intime, très politique, avec toutes les manipulations, la mise en place de stratégies et d'affinités qui serviront au grand final.

Tout ça est parfaitement géré dans le sens où il on ne s'ennuie pas, ou quasiment pas dans le long-métrage, le montage est assez bon, on fait pas trainer les scènes, on coupe quand il faut, ce qui fait qu'on a pas le temps de s'éterniser sur une scène pour rien. Le film fait deux heures, donc on peut éprouver un petit peu de lassitude après 1h20 avant le début de la dernière séquence, mais je chipote.

Encore plus que les autres, cet opus est très centré sur Katniss et sur sa convalescence et sa tentative de remise en état, avec tous les choix qu'elle a à faire après les derniers jeux, et encore une fois, Jennifer Lawrence est excellente dans ce registre et parvient à tenir le film comme il se doit. Josh Hutcherson, pour le peu qu'il apparaît, est également excellent, même meilleur que d'habitude, surtout dans ses deux dernières scènes, et le reste du casting, que ce soit mon cher Woody Harrelson, toujours aussi charismatique, comme les nouveaux comme Julianne Moore, montrent tout leur talent.

Nous obtenons donc un divertissement de qualité, très posé, qui m'as un peu fait penser à l'esprit de La Planète des Singes de Matt Reeves. Efficace, avec un message fort, mais sans grosses scènes d'action, sans en faire trop, juste le nécessaire pour mettre des fondations à ce qui va suivre.

Je tiens à ajouter une mention pour la musique de James Newton Howard qui me ravit de plus en plus dans ses compositions au fur et à mesure que je découvre sa filmographie.

Hunger Games est donc pour l'instant une saga sans tache dans ses adaptations sur la toile. Espérons que ça dure.