top of page

Cycle Sublimes Créatures - 17 Lunes - Tome 2 -  Kami Garcia & Margaret Stohl
 

L'auteur :
 

Margaret Stohl écrit depuis l'âge de quinze ans. C'est son passage à Amherst et à Yale qui l'a fait tomber amoureuse de la littérature américaine.

Kami Garcia est originaire du Sud des États-Unis, très superstitieuse. Elle est co-auteur avec Margaret Stohl de Beautiful Creatures (16 Lunes, Hachette jeunesse, 2010).


La quatrième de couverture :

 

Ethan n’aurait jamais imaginé que Lena pouvait le fuir ou lui cacher des choses. Qu’un jour arriverait où ils ne se comprendraient plus. Son statut de Mortel lui interdisait l’accès au monde des Enchanteurs, mais était-ce une raison pour rompre tout lien ? Après le désastre du seizième anniversaire de Lena, il avait pensé que l’aimer et la soutenir suffiraient. Et que leur amour, indestructible hier, était à présent voué à l’échec.


Les personnages principaux :

  • Ethan, adolescent habitant Gatlin depuis toujours.

  • Lena, enchanteresse résidant à Gatlin depuis sa 16ème lune.

  • Link, meilleur ami d'Ethan

  • Ridley, cousine de Lena

Commentaires :

 

Second tome de la quadrilogie et on ne peut pas dire que ce soit le meilleur. Il est coupé en 2 parties, dont la première est d'une lenteur mortelle qui m'a fait plusieurs fois reposer le livre et hésiter longtemps avant de l'ouvrir à nouveau. On tourne en rond. Elle se morfond de long, en large, en travers, en avant, en arrière, à gauche, à droite… Elle joue au yoyo avec le cœur d'Ethan qui en redemande… Il essaye certes d'aider sa dulcinée à surmonter son chagrin et vivre son deuil comme lui l'a fait un peu plus tôt en perdant sa mère. Mais son véritable combat à elle : c'est de l'éloigné lui.

 

Macon est décédé dans le tome précédent, Lena vit un drame. Ok, on passe à la suite ? Je vais paraître sans-cœur, mais c'est un roman, "ouvre les yeux et avance" voilà ce que j'ai envie de crier à l'oreille de Lena tout en lui mettant un bon coup de pied au derrière pour qu'elle se bouge enfin. Elle détruit ce qu'ils ont durement construit car elle se voile la face et ne veut pas aller de l'avant.

 

Puis tout à coup l'air redevient respirable dans le récit, 2 nouveaux personnages pour notre plus grand plaisir et déplaisir. Honneur à la gente féminine, il y a donc tout d'abord Olivia, apprentie bibliothécaire débarque comme un boulet de canon dans un magasin de cristal. Elle vient d'ailleurs (d'un autre continent, pas seulement d'un autre état), elle ne connait pas bien les coutumes, elle est la potentielle remplaçante d'un personnage pourtant important… On s'interroge sur elle. Elle est assez dévergondée dans un sens, mais elle semble savoir rester sérieuse quand c'est nécessaire. Elle a un air de "petite fille de Mc Gyver" avec sa montre bricolée par ses soins et sa débrouillardise. Bien que réfléchie de prime abord, elle est du genre fonceuse pour défendre la veuve et l'orphelin mais c'est une gaffeuse.

 

De l'autre côté il y a John. Et c'est presque tout. On ne sait que très peu sur lui. Il n'est pas humain. Il est grand et ténébreux au sens physique du terme et certainement aussi au sens magique. Il sort de nulle part et voilà… Comment ça voilà ? Quand je vous dis qu'on ne sait rien de lui, je ne mens pas…

 

La relation Lena/Ethan semble se faner. Elle passe d'un statut exclusif et dépendant à une sorte de mayonnaise ratée complètement délayée dans sa propre sauce; Ils n'avancent plus, bien au contraire. Lena joue à "1 pas en avant 3 pas en arrière" alors qu'Ethan rame pour se rapprocher d'elle. Leur relation devient à sens unique et prend l'eau.

 

Lorsqu'Olivia débarque Lena joue les jalouses dans un premier temps et même temps fait comprendre à Ethan qu'il doit accepter John… Je trouve Lena gonflée et assez irrespectueuse face à celui qui donnerait sa vie pour elle. Elle en devient insolente et même inconsciente des dangers autour. Ses pouvoirs grandissants lui font-ils perdre pieds ? Heureusement la seconde partie du roman relève un peu le niveau par rapport au début peu engageant.

 

Ethan découvre que sa mère et Macon se connaissaient bien plus que ce qui est dit au départ. La course poursuite dans les tunnels se révèle longue alors qu'on imagine toujours une course poursuite comme quelque chose de palpitant, d'entrainant et de grisant (si ce n'est effrayant dans certains cas).

 

La ville est égocentrique au sens où tout tourne autour elle et elle-même ne vit que par elle. Du concours de tartes au cimetière partitionné, elle se suffit à elle-même. Elle engloutit ses habitants et ne semble jamais les laisser vivre sans elle. Petit trou paumé au milieu de nulle part, Gatlin n'a besoin de rien d'autre. La monotonie l'emporte souvent et le récit s'en fait ressentir.

 

Heureusement le trio des tantes est là, plus surprenant que jamais et dans un sens complètement déjanté. Le chat ne laisse pas sa part non plus et Ethan se retrouve au centre de révélations, découvertes et retournements. Il était temps…

 

Bon point également pour Ridley qui se cherche. Bonne ? Mauvaise ? Peut-on être Ténèbres et bonne ou Macon était la seule exception ? Elle remet en cause tout le système de destin et être prédestiné à la lumière ou aux ténèbres n'est plus si évident semble-t-il. L'atmosphère est plus lourde, limite pesante, mais le mystère prend le dessus par le lot de questions qui restent.

 

La scène finale est le point fort de cet opus relativement décevant et sans lui je n'aurais jamais lu la suite malgré le style simple et fluide de cette écriture à quatre mains.

 

 

Les + :

Olivia et John apportent une dose de nouveautés

Les - :
C'est long et laborieux pour la première partie

Lena est une tête à claques, bornée et irrespectueuse

Ethan est trop dépendant de Lena pour ouvrir les yeux

 

La note d'Indocile :

09/20

 

bottom of page