Nitquen & Indocile

Commentaires :

Autant commencer cette critique par une petite mise en garde.

L'idée a beau aussi être de JJ Abrams et les scénaristes/producteurs ont peau être les mêmes, 10 cloverfield lane ne possède ce mot dans son titre que pour illustrer un semblant d'univers similaire. Tout le reste, le found footage, le concept de film de monstres illustré par Cloverfield, oubliez-le, car sans aucun spoil, car vous l'aurez compris, on parle d'un huis clos.

Voilà où nous en sommes, et on peut repartir sur des bases saines.

10 Cloverfield lane est vraiment cool, mais il a comme défaut majeur d'avoir 10 minutes de trop dans son scénario, comprendra qui va le voir.

En réalité, le film marche très très bien sur de nombreux points, que ce soit au niveau de sa réalisation, de sa mise en scène qui permettent de mettre en avant une tension présente à quasiment chaque plan.

Bien évidemment, on plonge volontiers dans la tête de cette demoiselle qui se pose énormément de questions et on essaye de se demander ce que l'on ferait à sa place, mais même si tous les acteurs sont très bons, le long-métrage marche grâce à la présence incroyable de John Goodman, qui est ici dans un registre dans lequel je ne l'avais jamais vu et qui marche du feu de Dieu.
C'est bien simple, tout s'articule autour de cet ancien marine, de son côté protecteur mais menteur, calme mais sur le point d'exploser, imprévisible et inquiétant mais dans sa gentillesse.

On suite donc volontiers le périple claustrophobique de ce trio qui nous fait douter à chaque nouveau twist, jusqu'à ce qu'arrive le grand final, et c'est là que commence les soucis.

Je ne peux pas trop en dire mais il faudrait enlever un quart d'heure entre la scène-déclic et le dernier plan du film. Le fait d'avoir voulu à tout prix tisser un lien avec le célèbre prédécesseur n'était pas nécessaire.

Ceux qui veulent assouvir leur curiosité peuvent aller voir 10 Cloverfield lane sans souci, mais en mettant sur le banc de touche leur nostalgie du film de Matt Reeves.